Vous avez des questions ou sur votre vie professionnelle, sur ses impacts sur votre vie personnelle, ou sur vos droits sociaux ? Vous avez des difficultés avec votre hiérarchie ? Pour adhérer, contactez -nous! Les militants de votre syndicat ou de votre union régionale sont formés, informés et outillés pour vous accompagner. Ils sont bénévoles et là pour vous aider.
Vous vous reconnaissez dans les valeurs prônées par la CFTC. Ces valeurs fondent une conception unique du syndicalisme, basée sur le dialogue et la recherche de solutions nouvelles : le syndicalisme constructif.
Pour défendre et conseiller vos collègues. Pour faire respecter la loi. Pour faire grandir votre syndicat.
La CFTC EPR informe que son Congrès se déroulera les 15 et 16 mai 2025 à Paris.
La CFTC EPR invite ses adhérents à prendre contact auprès de sa section pour toute information complémentaire.
L’intersyndicale tenue suite aux annonces de la Première ministre a décrété la mobilisation générale contre la réforme des retraites (lire le communiqué de presse ci-dessous).
Un premier appel à la mobilisation a donc été lancé pour le 19 janvier prochain.
La CFTC s’associe pleinement à cet appel !
Venez tous aux manifestations organisées dans les villes et en priorité à Paris, lieu de médiatisation !
Nous vous attendons nombreux !
L’équipe de la CFTC Enseignement Public et Recherche
Le 23 septembre dernier, les rapports de trois groupes de travail destinés à éclairer le gouvernement sur la future loi de programmation pluriannuelle pour la recherche ont été remis à Edouard Philippe et à Frédérique Vidal. Comme on pouvait s’y attendre, les experts ont relevé une situation préoccupante et portent un jugement sévère sur le système actuel.
Pour illustrer la situation, les chiffres parlent d’eux-mêmes (1) :
Les experts estiment qu’il faudrait au minimum entre 2 et 3,6 milliards d’euros par an de financements supplémentaires pour les laboratoires, auxquels il faudrait ajouter 7 milliards pour la rénovation du patrimoine immobilier. Les experts recommandent d’augmenter les salaires des chercheurs au moyen de primes ainsi que ceux des doctorants.
La CFTC-EPR demande que ces recommandations soient appliquées.
Les experts recommandent d’expérimenter des contrats tels que des « CDI de mission scientifique ». Ils proposent aussi de mettre en place une évaluation renforcée des laboratoires qui conduirait à des disparités de moyens et de rémunérations entre les chercheurs.
La CFTC-EPR n’approuve pas le recrutement de contractuels en CDD ou en CDI, déjà trop nombreux. Elle s’oppose à l’inégalité de moyens et de salaires entre les chercheurs.
Article N°2 : enseigner le cerveau aux élèves et pratique de classe : introduction
Qui en évaluant ses élèves, en fin de période de vacances scolaires (vacances-scolaires.com), n’a pas ressenti parfois la désagréable sensation que malgré tout ce qu’il avait pu mettre en place, les résultats escomptés n’étaient pas au rendez-vous ? Qui alors, ne s’est pas encore une fois remis en question et n’a pas cherché d’autres pistes pour voir les résultats des élèves à risque ou en grande difficulté changer positivement et durablement !
Oui, des études en sociologie nous montrent, qu’un environnement socio-économique défavorisé est un facteur de risque important pour la réussite scolaire mais il a aussi été démontré qu’il n’y avait aucune corrélation entre les deux. Autrement dit, ce n’est pas parce qu’un élève vient d’un milieu défavorisé qu’il va automatiquement être en échec scolaire.
Oui, tous les élèves sont différents et arrivent à l’école avec une histoire personnelle qui peut fortement jouer sur leur implication dans les apprentissages. Est-ce à dire qu’il n’existe aucun moyen d’aider le plus grand nombre à réussir ?
J’ai été amenée à suivre un MOOC (Module de formation sur internet) proposé par M. Jean Luc Berthier « Apprendre et réussir avec les sciences cognitives ». On y parlait de : mémorisation, d’attention, de connaître son cerveau, de l’oubli, d’évaluation. Somme toute, des problèmes que l’on peut rencontrer en tant qu’enseignant dans sa classe.
Il se trouve que les sciences cognitives (dont les neurosciences font partie mais pas que) apportent quelques pistes fort intéressantes pour expliquer et remédier aux difficultés des élèves : le phénomène de l’oubli et comment y pallier par exemple. C’était pour moi, un autre éclairage. Le fil conducteur de cette formation semblait m’indiquer qu’en m’intéressant davantage au fonctionnement du cerveau au cours des apprentissages je pourrai sans doute mieux aider mes élèves.
Cela supposait aussi que je me documente sur le sujet après le MOOC. Mais attention, dans ce domaine il existe une littérature et une publicité monstrueuse pour des innovations censées nous aider mais qui se révèlent plus néfastes encore. Ce qui me plaît avec ce site (sciences-cognitives.fr), c’est son éthique : s’appuyer sur des données probantes, non sur de simples théories qui se rapprochent et nous confortent dans nos intuitions mais des métas et méga analyses (analyse de nombreuses recherches sur un même objet de recherche).
Je sens poindre une question : concrètement qu’est-ce que cela veut dire pour la classe ? Comme je vous le disais dans l’article précédent, les découvertes en sciences cognitives entraînent d’autres postures, d’autres pratiques de classe qui touche aux processus d’apprentissages. Avec mes collègues intéressés par cette nouvelle entrée nous avons décidé de nous atteler à deux axes qui nous semblaient répondre à nos problématiques récurrentes : la mémorisation et la métacognition.
Dans le prochain article je vous parlerai de la métacognition. Dans ce cas précis, parler aux élèves du fonctionnement de leur cerveau pour qu’ils puissent en développer une compréhension plus approfondie. L’objectif étant de favoriser une implication plus grande dans les apprentissages.
À très bientôt.
Nathalie TECHER
Il y a quelques années encore les liens entre le cerveau et les apprentissages étaient encore ténus car nos connaissances sur ce dernier étaient limitées.
Mais depuis ces 15 dernières années, elles ont beaucoup progressé, notamment grâce aux nouvelles technologies. On peut citer l’IRM fonctionnel qui permet non seulement d’avoir des images de notre cerveau mais aussi de son activité.
Il n’a pas fallu longtemps pour que l’on mesure l’importance de ces connaissances sur le cerveau pour l’éducation, pour les enseignants et leurs pratiques de classe. Même si certains pensent que la psychologie cognitive est suffisante pour aider les enseignants. Que d’autres font des expérimentations qui débouchent sur de fausses croyances : les neuromythes (les styles d’apprentissage, le cerveau gauche analytique et le cerveau droit pour la créativité…). Et malgré toute une littérature soi-disant de vulgarisation qui véhicule ces neuromythes, ou extrapole à partir de véritables connaissances sur le cerveau. Nous devons vraiment y faire attention en tant qu’enseignant, car cette littérature s’appuie essentiellement sur nos convictions (du domaine du ressenti donc) et non sur des données probantes (scientifiquement prouvées).
Alors, est-ce que connaître le cerveau peut vraiment nous aider à mieux enseigner ? En d’autres termes, est-ce que comprendre les processus cérébraux peut nous permettre de mieux enseigner ?
Je vous propose de me suivre à travers les données probantes issus de la recherche pour vous en faire votre idée. Je me permettrai d’y ajouter par petites touches mes expériences personnelles dans ce domaine. En effet, j’ai une classe qui porte le label cogni’classe : une classe qui parle du cerveau, qui utilise ces données pour aider tous les élèves dans leurs apprentissages.
Pour commencer citons 3 grandes découvertes qui permettent d’établir un lien entre neurosciences et éducation, nous y reviendrons dans les prochains articles :
*La plasticité cérébrale : l’apprentissage modifie la structure du cerveau, les connexions neuronales.
*L’architecture même du cerveau influence l’apprentissage (la manière dont sont connectés les neurones).
*L’enseignement, c’est-à-dire la façon d’enseigner, les choix pédagogiques vont avoir un impact sur le développement du cerveau.
Ces découvertes entraînent pour les enseignants d’autres postures, d’autres pratiques de classe qui touchent des processus d’apprentissages tels que : la mémorisation, l’attention, la compréhension… Si cela vous intéresse, nous verrons cela dans un prochain article !
Pour aller plus loin :
*Les conférences de Steve Masson, Professeur en neuroéducation à l’université du Québec sur youtube.
*Vous pouvez aussi vous abonner à sa chaîne youtube : « Cerveau et apprentissage : comprendre le cerveau pour mieux apprendre » : https://www.youtube.com/channel/UCXq2GT2hJPq6HxHQJqWoLNg
*Le site : https://sciences-cognitives.fr/ apprendre et former avec les sciences cognitives de Mr Jean Luc Berthier et son équipe.
Nathalie TECHER
Le sigle 2SC2C (Sport, Santé, Culture, Civisme) est un dispositif créé en mai dernier lors du déconfinement pour aider à la reprise des cours.
Le but est d’offrir aux élèves qui ne pourraient pas être accueillis en classe à cause du protocole sanitaire, des activités éducatives sur le temps scolaire en complément du travail en classe ou à la maison.
Ces activités sont assumées en priorité par les professeurs. L’Etat vient aider les collectivités qui souhaitent leur mise en place.
Ces 2S2C rappellent les TAP (temps d’activités périscolaires) que nous avons connus il y a quelques années. Les mairies devront assumer leur organisation, le recrutement des personnels et le paiement de ces derniers.
Notre ministre de l’Education nationale a déclaré récemment que les 2S2C auront sûrement un avenir lors de la rentrée de septembre et qu’ils étaient une opportunité car le ministère souhaite développer davantage la pratique du sport et des enseignements artistiques.
Cela pose des questions si ce dispositif devient pérenne.
Quel intérêt d’avoir des animateurs remplaçants des enseignants pendant le temps scolaire pour enseigner des matières assumées au départ par les enseignants qui ont été formés pour cela ?
Quel réaménagement du temps scolaire pour intégrer ces 2S2C ?
Quelle place pour les enseignants qui seront tiraillés entre les exigences disciplinaires et hiérarchiques d’un côté et les volontés des mairies et des parents de l’autre ?
Ce dispositif qui part d’un bon sentiment, peut devenir un outil d’inégalité entre territoires. Les petites communes des milieux ruraux n’ont pas les mêmes moyens que les grandes communes ou les métropoles de notre pays.
L’aide de l’Etat qui est pour le moment de 110 euros par jour pour un groupe de 15 élèves reste insuffisante pour offrir des activités de qualité et éviter que cela ne soit à nouveau qu’une garderie…
Le ministre semble attiré par le modèle allemand de la classe le matin, avec des activités sportives, artistiques et culturelles l’après-midi.
Il faudra être attentif pour éviter d’avoir un système binaire, dans les années à venir :
La CFTC-EPR pose deux questions :
Dans cet atelier, les participants partent d’un constat sur la carrière d’un enseignant. Ils distinguent deux temps, un premier temps où l’enseignant bouge beaucoup géographiquement avec parfois une mobilisation subie et un deuxième temps, plus long où l’enseignant, se pose et effectue sa carrière sur un poste.
Cet atelier se propose de développer de possibles mobilités à différents moments de la carrière en utilisant deux échelons connus par l’enseignant : l’échelon local avec le chef d’établissement ou l’inspecteur et l’échelon national avec le ministère. Des bilans de compétence sont à effectuer suivant les différents moments de la carrière.
La CFTC-EPR est plutôt favorable à ces bilans de compétence surtout si ces bilans peuvent certifier certaines compétences acquises au fil de la carrière, permettant à des enseignants de s’ouvrir d’autres possibilités de carrière.
A cet égard, cet atelier propose de développer les allers-retours entre différents lieux de l’Education nationale entre le collège, le lycée, le début de l’enseignement supérieur ou le premier degré. Cette proposition a son utilité mais la manière de la faire n’est pas précisée.
La CFTC-EPR attend des propositions concrètes qui puissent être utiles aux enseignants volontaires.
En ajout de ce point, les participants proposent eux aussi de développer les fonctions mixtes au sein des établissements qui peuvent avoir leur intérêt entre l’aménagement d’une fin de carrière, l’établissement d’un vivier pour les fonctions de direction ou pour les liaisons entre le premier et le deuxième degré.
La CFTC-EPR y est favorable surtout pour la transmission des pratiques entre les anciens et les nouveaux. Cette transmission ferait gagner bien du temps à nombre de jeunes collègues qui peuvent se retrouver démunis devant des situations complexes à gérer au quotidien.
Un dernier point porte que les ouvertures possibles à l’international pour développer les compétences des personnels en développant des partenariats avec des établissements étrangers en Europe ou hors d’Europe.
La CFTC-EPR est favorable à cette mesure qui permettrait à beaucoup d’enseignants d’enrichir leurs pratiques pédagogiques.
En conclusion, un atelier qui souhaite développer les possibilités de mobilités pour les enseignants. La CFTC-EPR ne peut que le saluer même si les réponses concrètes et pratiques doivent être précisées. Un travail qui sera long et compliqué.
Depuis l’arrivée du nouveau gouvernement, les mesures négatives s’accumulent pour les agent.e.s de la Fonction publique : gel de la valeur du point indice, rétablissement de la journée de carence, perspective de 120 000 suppressions d’emplois sur les 3 versants de la Fonction publique…
Et contrairement à l’engagement fait aux agent.e.s public.que.s par Emmanuel Macron dans le cadre de sa campagne présidentielle : “J’augmenterai votre pouvoir d’achat, comme celui des salariés des entreprises : vous paierez moins de cotisations et votre salaire net sera augmenté d’autant”, la hausse de la Csg se traduira au mieux par une simple compensation dans la Fonction publique, c’est à dire sans gain de pouvoir d’achat pour les agent.e.s !
Ainsi, toutes ces mesures vont impacter fortement et négativement le pouvoir d’achat de plus de 5,4 millions d’agent.e.s public.que.s et fragilisent les services publics rendus aux usagers. C’est inacceptable.
C’est totalement injuste pour les agent.e.s, et c’est totalement inefficace pour une Fonction publique de moins en moins attractive dans de nombreux secteurs. Ces mesures ne contribuent en rien à l’amélioration de la qualité des services publics. Services publics au sujet desquels nos organisations syndicales rappellent leur demande d’un débat de fond sur ses missions s’appuyant sur le bilan des réformes déjà engagées. Enfin, nos organisations rappellent leur attachement au code des pensions civiles et militaires et seront très vigilantes sur la future réforme des retraites annoncée pour l’ensemble des agent.e.s public.que.s
C’est pour faire entendre ces profonds désaccords que les organisations syndicales appellent toutes et tous les agent.e.s à la grève, aux manifestations ou rassemblements (selon des modalités définies par les différents secteurs) pour se mobiliser le mardi 10 octobre prochain, date choisie par le ministre pour la tenue d’un rendez-vous salarial
Elles exigent une véritable négociation salariale qui aboutisse à une réelle reconnaissance du travail, des missions et de l’engagement professionnel des agent.e.s par une augmentation du pouvoir d’achat et la revalorisation des carrières, le non rétablissement de la journée de carence et les moyens nécessaires pour permettre aux agent.e.s d’exercer leurs missions de services publics.
Suite à la demande d’audience effectuée, la CFTC-EPR a été reçue par la conseillère sociale, partenariats et vie scolaire, Cabinet du ministre, en présence de la DGRH et de la DGESCO.
Après une présentation des membres présents, la CFTC-EPR a pu exposer un certain nombre de constats au travers de divers thèmes d’actualités. A chaque thème, une série de propositions et de revendications ont été avancées par chacun des représentants de la CFTC-EPR. Chaque point a été accueilli par une écoute attentive de la part de l’administration.
Suite à notre présentation, un échange calme et serein s’est mis en place en rapport avec nos diverses demandes.
Cette première réunion a été l’occasion de nous présenter à la nouvelle équipe dirigeante, d’interpeller l’administration sur des points de dysfonctionnement général, d’aborder des questions concernant tous les personnels de l’Education Nationale, de marquer nos orientations et de rappeler nos revendications.
Au-delà des idées, des grandes phrases, la CFTC-EPR a demandé des actions claires, applicables réellement sur le terrain. Ces actions devront être accompagnées et faire l’objet de formations pour une mise en place efficace sur tout le territoire français. L’instruction, l’éducation, la formation doivent être une priorité pour chaque enfant de France. L’école doit permettre de combler les inégalités sociales et d’éviter de les creuser comme nous le déplorons au travers de la réforme des rythmes scolaires et de la disparition de dispositifs qui promouvaient l’excellence dans le secteur public.
La CFTC-EPR a donc demandé dès maintenant, des actions simples et efficaces. Les revendications suivantes ont été rappelées :
En conclusion, la CFTC-EPR a mis l’accent sur la reconnaissance et la valorisation de tous les acteurs qui contribuent à l’éducation, l’instruction et la formation des élèves de la République.
Un entretien avec de nombreux échanges, dans un climat détendu et serein avec un sentiment d’écoute. Cependant nous ne pouvons que déplorer qu’aucune réponse concrète n’ait été apportée. Le ministère ne s’est contenté que d’un rappel des mesures mises en place actuellement (CP à 12, aide aux devoirs…) et de leur volonté « de ne pas changer les programmes ».
Face à la pénurie de recrutement dans certaines Académies, il nous a été expliqué que le ministère envisageait d’aider à la formation des assistants d’éducation et les contractuels de l’éducation nationale dans le but de constituer un vivier ouvrant accès aux concours du professorat.
Nous étofferons dans les semaines à venir, les divers points abordés.
La question des AESH (Accompagnant des Elèves en Situation de Handicap) est une question qui revient régulièrement depuis plusieurs années.
Il suffit de suivre leur actualité ces derniers jours dans les médias de nos différentes régions pour comprendre le malaise persistant :
Mais semble-t-il le compte n’y est pas encore. Et comment !
Ces AESH font très souvent un travail formidable d’accompagnement dans des conditions difficiles avec un statut précaire et un salaire peu attractif.
La mise en place des PIAL (Pôles inclusifs d’accompagnement localisé) avec un coordinateur et un référent AESH pour coordonner les moyens humains a ce défaut majeur que maintenant, nombre d’AESH ne sont plus au service d’un ou de plusieurs élèves dans un établissement mais doivent très souvent changer d’établissements.
Dans ce cas FLEXIBILITE ne rime pas avec EFFICACITE.
La CFTC-EPR demande :
Réforme des Conseils d’administration des établissements scolaires, l’inverse de « l’Ecole de la confiance » !
En premier lieu, qu’est-ce la commission permanente ?
Dans les établissements du second degré, la Commission permanente est une commission issue du Conseil d’Administration. Ce dernier peut déléguer une partie de son pouvoir à la Commission permanente ce qui peut être bien utile pour alléger les conseils d’administration sur des points de peu d’intérêt mais toutefois chronophages ; comme par exemple les voyages scolaires ou les contrats de maintenance. La Commission permanente est obligatoirement réunie avant les Conseils d’Administration qui traitent des questions sensibles, par exemple, la répartition horaire. Sur ce point, la Commission permanente ne se prononce que sur la répartition et non sur la dotation horaire globalisée, point sensible et important de la vie des personnels pour l’année scolaire qui ne se décide qu’en Conseil d’Administration.
Toutefois, les propositions concernant la DHG (Dotation Horaire Globale) sont souvent discutées en Commission permanente et arrivent au Conseil d’Administration en ayant fait l’objet de compromis. Ce qui permet de gagner du temps et accorder plus facilement tous les points de vue : le nombre d’heures et leur répartition.
Ces deux commissions ne sont pas redondantes mais complémentaires et permettent dans bon nombre de cas d’instaurer un dialogue entre les différents acteurs de la communauté scolaire : représentants des parents et des élèves, enseignants, personnels de direction.
Les projets de décrets du ministère visent à modifier le fonctionnement des instances du second degré.
Lors du dernier Conseil Supérieur de l’Education, le ministère a déposé deux projets de décrets visant à réformer les CA des établissements scolaires et notamment à réduire considérablement le rôle de la Commission permanente, commission qui précède les CA.
L’objectif du ministère étant de simplifier le fonctionnement d’instance dans le secondaire en recentrant la commission permanente sur sa fonction de délégataire et donnant son ordre du jour au seul chef d’établissement.
Ces commissions permettent d’instaurer un dialogue entre des représentants d’élèves, de parents, de professeurs et les personnels de direction sont donc très utiles. Elles sont des instances de décision de la vie quotidienne des établissements et votent chaque année la répartition horaire de la DHG. Le vote de la DHG est chaque année un moment important pour la vie des personnels et cela nécessite donc des commissions où chacun peut travailler dans la confiance et le dialogue pour l’intérêt général.
Or, ces deux décrets altèrent gravement cette « Ecole de la confiance » voulue par notre ministre. En effet, l’ordre du jour ne sera plus voté par le CA en début de séance mais imposé par le chef d’établissement et la Commission permanente serait purement et simplement réduite à sa plus simple expression !
Comment peut-on avoir pour slogan d’un côté « l’Ecole de la confiance » et de l’autre supprimer, ou remettre en cause, les outils qui permettent le dialogue et cette confiance ?
La CFTC-EPR a voté CONTRE ces deux projets de décret lors du dernier Conseil Supérieur de l’Education.
Ce n’est pas en donnant à tout prix, un pouvoir sans limite aux chefs d’établissements que l’on aura une Ecole plus efficace et plus performante.
La CFTC-EPR demande au ministère de revoir sa copie et d’instaurer un vrai dialogue avec les syndicats.
La CFTC-EPR demande de renforcer les cadres du dialogue et de la concertation de nos établissements car c’est en s’appuyant sur tous ses personnels que notre Ecole répondra aux attentes de nos concitoyens.
La nomination de Pap Ndiaye, il y a quelques semaines, comme nouveau Ministre de l’Education, a suscité bien des réactions. La CFTC-EPR n’est pas là pour donner son avis sur la nomination de tel ou tel ministre mais est présente pour défendre les revendications des personnels de notre ministère.
En ce domaine, les revendications et préoccupations restent nombreuses, tant la situation s’est détériorée en 5 années.
Tout d’abord, la CFTC-EPR souhaite un ministre qui soit dans l’écoute, le dialogue avec les organisations syndicales et qui puisse agir en concertation avec elles, en tous cas, celles qui le souhaitent. La CFTC-EPR salue les propos récents du ministre lors de son déplacement en Bretagne où il a affirmé vouloir « réformer avec les enseignants ».
Le sujet brûlant du moment et le plus important depuis de nombreuses années reste celui du pouvoir d’achat. Entre le gel du point d’indice depuis 2010 et l’inflation en hausse ces derniers mois, le sujet reste plus que jamais d’actualité. La CFTC-EPR réclame un rattrapage du point d’indice de 20%.
Le deuxième sujet à traiter sera celui de la reconsidération de TOUS les métiers de l’enseignement. La CFTC-EPR ne peut se résoudre et dénonce avec force ces recrutements de contractuels dans la précipitation lors de « job dating » comme dans l’Académie de Versailles qui dévalorisent encore plus l’image de nos métiers dans les médias et la société.
NON, un professeur ne se recrute pas en 30 minutes lors d’un entretien mais après 5 années d’études et après une formation solide et qualifiante.
La CFTC-EPR réclame toujours la réduction du nombre de contrats précaires et de contractuels car les économies réalisées sont infimes par rapport à la désorganisation du travail et du bien-être dans nos établissements.
Il y a encore bien d’autres sujets, nous aurons le temps d’y revenir.
La CFTC-EPR souhaite la bienvenue à notre nouveau ministre et qu’il sache que la CFTC-EPR est prête à discuter et faire avancer tous les dossiers jugés comme prioritaires par les personnels de l’Education nationale.
Depuis plusieurs années, quand les dotations horaires globales (DHG) tombent dans les établissements, le constat est le même : Le nombre de classes qui ferment est supérieur à celles qui ouvrent. Une permanence nous touche, la démographie est stable ou en baisse.
Actuellement, la vision du ministère est assez comptable : Moins d’élèves, cela signifie moins de classes. Il est temps de réagir et de porter un autre projet pour nos élèves et d’avoir une vision plus qualitative de l’enseignement. C’est la vision portée par la CFTC-EPR.
Il est toujours dommageable de perdre son poste dans un établissement, surtout quand on s’y est investi depuis plusieurs années et que « l’équipe tourne », apportant une plus value pour nos élèves. Le maintien du nombre de postes doit être acté dans un premier temps pour maintenir cette cohésion et développer d’autres politiques innovantes, concrètes réclamées à la fois par nos collègues et le ministère.
En plus de ce maintien du nombre de postes, la CFTC-EPR demande à ce que la marge d’autonomie laissée à chaque établissement soit revue à la hausse en fonction des projets et demandes présentés par les établissements. Ces deux mesures permettront de créer cette part d’autonomie nécessaire au bon fonctionnement d’un établissement pour répondre aux besoins locaux tout en restant dans un cadre national.
La CFTC-EPR souhaite cette souplesse donnée aux établissements tout en restant dans une politique éducative commune au niveau national.
C’est le moment pour nous, Professeurs du second degré, de revendiquer ces mesures et de concrétiser ces projets toujours reportés de dédoublement de classe, de soutien ciblé, de création de projets ambitieux ou de co-intervention dans les classes, pour permettre de casser les barrières entre les disciplines et faire vivre notre enseignement.
Les cités éducatives, nouvellement créées, ne doivent pas être qu’un projet d’affichage ministériel ou un combat d’influence entre différents acteurs notamment politiques. Elles doivent être au service des élèves et de la communauté éducative. Pour cela, des enseignants volontaires et détachés plusieurs heures doivent avoir du temps pour être des relais et des porteurs de projets.
La CFTC-EPR est prête à ces changements, ne reste pas immobile devant ces évolutions mais gardera son fil rouge : La qualité de travail des enseignants !
Le rapport de la Cour des Comptes sur l’absentéisme dans notre ministère vient d’être publié et il est assez intéressant à lire. La Cour distingue deux types d’absence, l’absence personnelle de l’agent pour raisons personnelles et notamment de santé et les absences pour cause d’autres taches pédagogiques.
Nous nous concentrons sur le premier sujet pour cet article. La Cour rappelle un élément qui motive à limiter les absences ; l’Etat peut être condamné juridiquement quand il y a absence de continuité pédagogique car chaque élève a droit à un enseignement de qualité.
Les absences pour congés maladies représentent plus d’un tiers des absences (36%) et on peut y ajouter les 11% d’absence pour question d’enfant malade. On obtient environ la moitié des absences. La première cause de congés maladies est liée aux maladies ordinaires qui circulent (87%) des absences.
Selon d’autres chiffres, les enseignants travaillant sur des zones de remplacement, les enseignants travaillant dans plusieurs établissements ou les enseignants travaillant en zone prioritaire sont davantage absents que les autres.
La Cour regrette un mauvais suivi des absences pour congés maladies et une faible connaissance de la santé des agents par le ministère.
La CFTC-EPR ne peut qu’approuver ce constat. Les causes sont connues. Un seul chiffre, édifiant : 82 médecins du travail pour 1,1 million d’agents.
La Cour recommande la mise en place dans tous les établissements d’un DUERP (Document Unique d’Evaluation des Risques Professionnels) qui existe depuis 20 ans mais encore trop peu connu. Elle demande un suivi des personnels en matière de santé pour les accompagner. La moitié des enseignants auront un problème de voix durant leur carrière.
La CFTC-EPR approuve ces demandes.
La CFTC-EPR demande également l’embauche en masse de médecins du travail pour pallier les manques criant dans notre profession, ce que ne réclame pas le rapport. C’est la mesure prioritaire pour une baisse importante des absences liées à des congés maladies.
L’ indemnité de sujétion spéciale de remplacement (I.S.S.R) augmentera-t-elle un jour ?
Si le point d’indice reste quasiment gelé depuis plus de 10 ans, il en va de même pour l’ISSR. Oserions-nous dire l’augmentation du prix du litre de diesel en 10 ans : elle frôle les 60 %…
Monsieur le Ministre, il n’est plus acceptable de maintenir ces montants.
La CFTC-EPR se fait un devoir d’exiger la revalorisation de l’indemnité de sujétion spéciale.
La deuxième période de confinement a contraint des nombreux agents à télétravailler. L’institut IPSOS publie le premier baromètre sur le télétravail dans la fonction publique.
Le télétravail est synonyme de gain de temps pour 68% d’entre eux, d’efficacité dans le travail personnel (67%) et même de confort (69%), des chiffres comparables à ceux des salariés privés. Seule une minorité d’agents jugent que le télétravail a été pour eux synonyme de “galère” (31%) et de “stress” (24%). Ainsi le baromètre précise que 75% souhaitent télétravailler et 58% au moins un jour par semaine. Néanmoins une large majorité des agents souhaitent que le bureau reste le lieu de travail principal : 81% souhaitent y travailler la majorité de leur temps.
La CFTC revendique la liberté de télétravailler, cette modalité ne pouvant être imposée aux agents.
L’absence d’outils adaptés apparaît comme le frein principal au télétravail, en effet 51 % des agents estime que les outils fournis ne sont pas adaptés au télétravail et moins d’un agent sur deux déclare avoir facilement accès à ses documents à distance.
La CFTC revendique des outils adaptés au XXIème siècle !
Un grand nombre de personnels de notre ministère utilisent leur matériel informatique personnel, si les professeurs ont obtenu des primes d’équipements, les autres personnels sont loin de bénéficier de matériel informatique performant, fourni ou financé par les services ou les établissements
Dans nombre d’établissements, les outils sont loin d’être adaptés au télétravail, à la dématérialisation et plus généralement à notre époque… Les problématiques sont réelles sur le stockage des documents à distance, la sécurisation des données et plus généralement tous les outils nécessaires à une réelle dématérialisation. La généralisation de la signature électronique est primordiale, elle permettrait enfin de ne pas avoir à faire sans cesse le va et vient entre dématérialisation – matérialisation – dématérialisation. Celle-ci est chronophage, d’un intérêt très relatif ! Sommes-nous à ce point « riches » en postes pour perdre autant de temps à faire ces tâches évitables avec un logiciel !
Enfin le baromètre enfonce une porte ouverte en soulignant que le télétravail est particulièrement bien vécu dans les équipes et les administrations ayant une culture de l’échange, de la confiance et du travail de groupe.
Des outils à jour, « up to date » ainsi que la possibilité de télétravailler sont bien le juste retour que nous pouvons avoir après avoir continué, du mieux que nous le pouvions, de servir en cette éprouvante année en mode COVID !
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